Nous sommes partis en balade sociale avec la classe BP Canin et avec notre professeur de la semaine Monsieur Guillaume Bretzner. Il y avait 7 chiens et nous étions 13 humains. Parmi ces chiens, ma chienne, Gaïa, chihuahua de 1 an et demi. J'étais très stressée de l'avoir emmenée, de la laisser dans la voiture le temps des cours du matin, et j'appréhendais la rencontre avec les autres chiens.
Je ne connais pas bien ma chienne en extérieur par manque d'expérience et d'aventure avec elle à cause de cette peur, principalement, et de mauvaise expérience face à des gros chiens pour elle. Je me cachais derrière le sentiment que ça allait être négatif pour elle et qu'elle serait en inconfort, voire en immersion.
Début de balade avec tous les chiens en longe, Gaïa qui n'est pas à l'aise du tout, en bout de longe (10 mètres) et en inconfort total. Ça commence mal. On avance et je suis derrière en train de tirer ma chienne pour la faire avancer. Évidemment, je sais que mon émotion du moment joue énormément sur son sentiment à elle mais c'est une chose de vouloir le changer ce sentiment de stress, s'en est une autre d'y arriver.
Guillaume m'a aiguillée et les autres chiens et leurs humains ont été très respectueux de ma Gaïa. Nous avons lâché les chiens et au premier chien qui a essayé d'aller au contact, elle s'est enfuit à l'extrémité du groupe en revenant sur nos pas. Chaque fois qu'un chien tentait de s'en approcher, leurs humains les rappelaient et demandaient de laisser.
Je restais à 10 mètres du groupe et Gaïa était derrière moi à 5 mètres. Je me suis dit bon, si ça peut l'aider on va faire la balade comme ça...
Notre objectif était de lui faire comprendre qu'on allait respecter sa zone de confort, et qu'on allait l'aider à comprendre qu'elle pouvait marcher avec nous et les autres chiens en se faisant entendre des autres par ses signaux de communication quand elle ne voulait pas le contact, plutôt que de choisir l'option de fuir.
Au bout de 2h de promenade, Gaïa marchait avec nous, et s'exprimait auprès des autres chiens quand elle en ressentait le besoin. Ces derniers, aidés de leurs humains ont su respecter la petite puce. J'ai pris conscience que mon sentiment de départ de vouloir moi aussi m'enfuir pour ma chienne n'était qu'un frein à son développement. Nos états d'esprit et nos sentiments jouent un rôle sur le développement de nos chiens, sur leur perception et sur leur état d'esprit.
J'ai pris conscience en le vivant et non pas seulement en théorie, de cette importance qu'ont nos émotions sur autrui. J'ai pris conscience de la réelle cognition des chiens. J'ai été subjuguée par la vitesse d'adaptation de ma chienne. Grâce à moi, mais grâce au groupe également.
Je suis fière d'elle et de moi. Une situation catastrophique, de stress et d'inconfort pour nous deux, est devenue un réel moment de bonheur.
Alors merci Guillaume pour cette semaine riche en prise de conscience, merci le groupe d'avoir été aussi bienveillant avec moi et avec ma chienne et surtout merci à vos chiens.
Tout est possible. Croire en soi c'est croire en son chien.